Updated 06/09/24
Les priorités scientifiques de l’IRD au Laos sont centrées sur les défis majeurs du développement durable : les écosystèmes et les ressources naturelles, les maladies infectieuses et émergentes, les migrations internationales et la réduction de la pauvreté.
Privilégiant le plus souvent une perspective interdisciplinaire, ces projets de recherche s’appuient sur des unités mixtes de recherche et divers instruments de partenariat offerts par l’IRD ayant pour objectif de renforcer la coopération scientifique Sud-Nord et de faciliter les échanges entre équipes travaillant sur la science de la durabilité au niveau international.
Principaux projets de recherche
Projets de recherche en santé
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BP-TRACK, depuis 2010
Contrôle environnemental de Burkholderia pseudomallei
Les maladies liées à l'eau sont un problème de santé publique majeur ainsi qu'un obstacle au développement dans les pays tropicaux. BP-track s'intéresse à Burkholderia pseudomallei, un pathogène environnemental endémique dans les sols et les eaux de l'Asie du Sud-Est. Cette bactérie est responsable de la mélioïdose, une maladie particulièrement grave dont le taux de mortalité varie entre 20 et 50%. La distribution environnementale de B. pseudomallei et le fardeau de la mélioïdose restent mal connus. La connaissance de la distribution environnementale de B. pseudomallei est importante pour notre compréhension de son écologie et épidémiologie ainsi que pour faciliter les interventions de santé publique. BP-track a commencé à développer des approches innovantes pour comprendre les facteurs environnementaux qui déterminent l'occurrence et la propagation hydrologique du pathogène.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR iEES-Paris (IRD - CNRS - INRAE - Sorbonne Université - Université de Paris - Université Paris-Est Créteil)
Partenaires :
- Laos Oxford Mahosot Hopital Wellcome Trust Research Unit (LOMWRU)
- Department of Agricultural Land Management (DALaM)
En savoir plus :
Plus d'informations sur le projet
Contact : alain.pierret@ird.fr
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One Health in South-East Asia - OHSEA
L’initiative One Health ou Une Seule Santé est une approche collaborative, multisectorielle et transdisciplinaire de la santé humaine, animale et environnementale qui s’appuie sur des études au niveau local, national et planétaire.
Son but est la compréhension des mécanismes des maladies émergentes ou ré-émergentes, pour les prévenir.
Objectifs
Les objectifs du projet One Health in South-East Asia sont multiples :
- Établir un état des lieux environnement-zoonoses en Asie du Sud-Est
- Contribuer au renforcement des compétences des étudiants, professionnels et décideurs à une approche One Health Environnement (par des formations à l’interdisciplinarité et à l’intersectorialité)
- Contribuer à soutenir ou de consolider des projets émergents One Health en pratiques
- Développer des outils d’accès aux données permettant de comprendre et d’agir par l’approche One Health
Ce projet est également une première étape pour structurer une communauté de recherche dans l’optique de la mise en place d’actions dans le cadre du programme mondial PREZODE lancé lors du One Planet Summit en janvier 2021.
Partenaires :
- CIRAD
- CNRS
- UMR MIVEGEC (IRD/CNRS/Université de Montpellier)
- Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
- Agence Universitaire de la Francophonie
En savoir plus :
Site web One Health in South-East Asia
Contact : eric.deharo@ird.fr
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ROUGEOLE : réinventer l'éruption (2020-2025)
Réinventer l'éruption : une histoire mondiale de la rougeole à l'ère du vaccin
Sites d’étude : Cambodge, Laos, France, Canada, Royaume-Uni, Sénégal, Burkina Faso, Hong Kong, Inde
Ce projet vise à combler une lacune historiographique majeure dans la biographie de la rougeole, et plus particulièrement à identifier les antécédents (politiques, économiques, socioculturels) les déterminants de la rougeole et son contrôle dans les espaces et les collectivités depuis le début des années 1960. Il vise également à mettre en œuvre une approche novatrice de l’histoire mondiale de la santé et de la médecine qui peut saisir les interactions mutuelles entre la biologie, la technologie et la société.
Plus précisément au Laos, ce projet propose de documenter une étude de cas d’éclosion de rougeole et vise à répondre à une série de questions du point de vue des sciences humaines médicales, notamment : dans quelle mesure la rougeole a été – et est toujours en « compétition » avec d’autres maladies infectieuses et évitables par la vaccination en ce qui concerne l’élimination et la vaccination de masse ? Quels sont les problèmes d’accessibilité à des vaccins et à des services de vaccination efficaces et sécuritaires qui sont en jeu et comment ces problèmes ont évolué dans le temps et le lieu?
Unité de recherche IRD impliquée : TransVIHMI (IRD - Inserm - Université de Montpellier - Université de Yaoundé - Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Partenaires :
- Université des Sciences de la Santé (Laos)
- Université de Montréal (Canada)
- Columbia University (États-Unis)
- University College London (Angleterre)
- University of Hong Kong (Chine)
- University of North Carolina at Chapel Hill (États-Unis)
En savoir plus :
Fiche complète du projet de recherche
Contact : pascale.hancart-petitet@ird.fr
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RUTF-Lao : développement d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi au Laos (2021 – 2027)
Texte riche et image
La malnutrition aiguë reste un problème majeur de santé publique au Laos, touchant près de 11 % des enfants de moins de 5 ans en 2022, soit plus de 70 000 enfants chaque année. Dans les programmes de gestion intégrée de la malnutrition aiguë (« integrated management of acute malnutrition », IMAM), les aliments thérapeutiques prêts à l'emploi (ATPE, « RUTF » en anglais) sont un élément essentiel du traitement à domicile des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère (MAS). Cependant, la chaîne alimentaire d’importation des ATPE au Laos est souvent interrompue ou difficile, et l'acceptabilité des produits locaux pourrait être plus élevée que ceux actuellement importés. C'est pourquoi, en collaboration avec l'UNICEF, l'Hôpital des Enfants des Amis du Laos (LFHC) et Maï Savanh Lao, et avec le soutien de l’Union européenne au Laos et du Centre de nutrition du Ministère de la Santé du Laos, l'IRD a commencé à développer des ATPE produits localement.
L'objectif principal du projet est de développer de nouvelles alternatives d’ATPE produits localement, au moins aussi acceptables et efficaces que les ATPE actuellement utilisés. Pour cela, le projet est planifié en 4 phases :
- Étude d’analyse et de compréhension des préférences organoleptiques au Laos, en se basant sur l’acceptabilité de quatre ATPE actuellement disponibles sur le marché global (voir étude menée en 2022, en bas de page, référence 1)
- Développement d'un ATPE local à base de haricots mungo et arachides sous la forme d'une barre et premier essai d'acceptabilité utilisant un modèle croisé auprès de 40 enfants âgés de 12 à 59 mois et de leurs soignants dans le village de Thongchaleurn dans le district de Nan (province de Luang Prabang). Le but étant de recueillir des données sur la formulation la plus appréciée entre le produit actuellement utilisé (EeZeePaste) et l’ATPE-Lao produit localement. Sur la base de ces résultats, le ATPE-Lao sera optimisé et produit en grande quantité.
- Essai d'intervention contrôlé et randomisé dans lequel au moins 75 enfants atteints de MAS recevront l’ATPE-Lao nouvellement développé, et 75 enfants le traitement standard (EeZeePaste). L'objectif de cet essai d'intervention est de démontrer l'équivalence ou la non-infériorité du nouvel ATPE-Lao par rapport au traitement standard.
- Production à grande échelle de l’ATPE local
Les résultats préliminaires prévoient la comparaison de l'acceptabilité à court et à long terme des ATPE-Lao et EeZeePaste. L'acceptabilité sera considérée comme satisfaisante si au moins 70 % des ATPE fournis sont consommés et si au moins 70 % des soignants jugent les propriétés organoleptiques « bonnes ». Ces résultats visent à fournir des informations sur la faisabilité de l'extension des ATPE produits localement au Laos, en vue d'éclairer les futures interventions et politiques en matière de nutrition. Cet essai d'acceptabilité sera suivi en 2025 d'une étude d'efficacité visant à quantifier l'impact du nouvel ATPE aux enfants souffrant de MAS sur leur prise de poids au cours de la période de traitement.
Référence 1 : Aiello, I.; Kounnavong, S.; Vinathan, H.; Philavong, K.; Luangphaxay, C.; Soukhavong, S.; Blomberg, J.; Wieringa, F.T. Short-Term Acceptability of Ready-to-Use Therapeutic Foods in Two Provinces of Lao People’s Democratic Republic. Nutrients 2023, 15, 3847, doi:10.3390/nu15173847.
Partenaires :
- UNICEF au Laos
- Hôpital des Enfants des Amis du Laos (LFHC)
- Maï Savanh Lao
- Département des soins de santé et de la promotion de la santé (DHHP) du Ministère de la Santé du Laos
- Centre de Nutrition du Ministère de la Santé du Laos
- Union européenne au Laos
Financement :
- IRD
- Union européenne
Contact : Frank WIERINGA
Projets de recherche : environnement et ressources naturelles
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DinBuam (2023-2027)
DinBuam (terre humide en laotien) /les petites zones humides des montagnes tropicales : sentinelles de l’utilisation durable des terres et de l’eau.
En réponse à la demande mondiale de nourriture et de matières premières, les zones montagneuses des tropiques humides subissent des changements rapides et importants d’usage des terres (LU) qui entraînent fréquemment des problèmes de perte en sol et augmentent l’apport de sédiments aux rivières, polluant ainsi les eaux de surface. DinBuam se concentrera sur la mobilisation et la propagation des bactéries pathogènes fécales (FPB) en raison de leur pertinence pour la santé publique dans les régions rurales reculées des pays en développement. Dans le projet, la santé est envisagée selon une perspective « Une seule santé ». Les zones humides d’amont (HW) sont des points de convergence des chemins de l’eau et constituent des filtres pour les FPB. Toutefois, lors de précipitations extrêmes, ils pourraient passer du rôle de piège à celui de source de FPB.
Dans ce contexte, DinBuam propose une approche partenariale pour préserver ou restaurer les HW, qui sont très peu étudiés et pour lesquels des politiques de gestion sont absentes ou peu appropriées.
L’idée centrale de DinBuam est d’évaluer si les HW peuvent être utilisés comme sentinelles de l’utilisation durable des terres et de l’eau. L’un des principaux résultats attendus est de proposer une approche systémique qui aidera efficacement à la gestion durable à la fois des HW et des terres en amont des HW, grâce à des stratégies de production agricole respectueuses des sols.
Ces stratégies seront co-construites par un ensemble de parties prenantes : villageois agriculteurs, ministère des Forêts et de l’Agriculture du Laos (DALaM), Unité de gestion du Parc National NEPL & organisation non gouvernementale (WCS-Laos), un laboratoire des maladies infectieuses Lao-Oxford-Mahosot Hospital-Wellcome Trust Research Unit (LOMWRU), cinq unités mixtes de recherche françaises (GET, iEES, LSCE, CESSMA et CESBIO), et trois start-up (GLobEO, e-biom, MounoyDEV).
Nom des responsables
- Olivier Ribolzi (IRD), coordinateur-porteur projet, GET (Géosciences et Environnement, Toulouse)
- Alexandre Bouvet (IRD), coordinateur CESBIO (Centre d’Etudes Spatiales de la Biosphère)
- Anthony Fouchet (CEA), coordinateur LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement)
- Evelyne Micollier (IRD), coordinatrice CESSMA (Centre d’Etudes en Sciences Sociales des Mondes Africains, Américains et Asiatiques)
- Emma Rochelle-Newall (IRD), coordinatrice iEES (Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement de Paris)
Contacts:
En savoir plus sur le site du projet DinBuam
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ECOTERM, depuis 2019
La récente conférence de l'IPBES à Paris en avril-mai 2019 a souligné l'urgence de protéger la biodiversité et de comprendre les services qu'elle offre au bien-être de nos sociétés. L'influence de la biodiversité sur la multifonctionnalité des agro-écosystèmes et leur résistance à la vulnérabilité et aux risques environnementaux (sécheresse, ravageurs) a reçu peu d'attention et reste totalement méconnue dans le bassin inférieur du Mékong.
Le projet ECOTERM vise à générer une avancée majeure dans la qualification et la quantification des services écosystémiques fournis par les « hotspots » de biodiversité, qui résultent de l'activité des termites (c'est-à-dire les termitières), dans les rizières du Laos et du Cambodge.
Objectifs
Les objectifs du projet ECOTERM sont les suivants:
- Qualifier et quantifier les fonctions écologiques affectées par les termitières, en termes de dynamique du sol et de l'eau, de séquestration du C, du cycle des nutriments, de productivité et de résistance des plantes aux risques environnementaux.
- Évaluer l'utilisation des termitières par les agriculteurs et les services écosystémiques dérivés de leur présence, en termes de revenus, de sécurité alimentaire et d'accès à la santé.
- Contribuer à l'émergence de pratiques agricoles durables prenant en compte les impacts environnementaux, sociaux, culturels et économiques des termitières.
Unités de recherche IRD impliquées : UMR iEES-Paris, UMR IPME, UMR CEREGE, UMR PharmaDev, UMR NutriPass, UMR CERDI, UMR LISAH
Partenaires :
Laos
- Department of Agricultural Land Management (DALaM)
- Faculté des Sciences Sociales, Université nationale du Laos (NUoL)
- Université des Sciences de la Santé (UHS)
Cambodge
Institut de Technologie du Cambodge (ITC)
Royal University of Agriculture (RUA)
France
Pour en savoir plus sur ce projet de recherche
Contact : pascal.jouquet@ird.fr
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M-TROPICS, depuis 1998
Le service national d'observation Multiscale tropical catchments (M-TROPICS) collecte et met à la disposition de la communauté scientifique des bases de données temporelles uniques qui comprennent des variables climatiques, hydrologiques, géochimiques et écologiques dans différents environnements tropicaux. M-TROPICS offre un cadre opérationnel pour les études environnementales interdisciplinaires au service de la science de la durabilité.
Au Laos, le programme documente l'impact de l'usage des terres et des changements climatiques sur la santé humaine au travers d'une compréhension de l'effet des flux d'eau et de sédiments sur la dissémination des contaminants microbiologiques. Les variables mesurées inclues l'hydrométéorologie, l'usage des terres, les flux de particules solides, la géophysique de surface, la géochimie des eaux et la contamination microbienne.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR iEES-Paris (IRD - CNRS - INRAE - Sorbonne Université - Université de Paris - Université Paris-Est Créteil)
Partenaires :
- Department of Agricultural Land Management (DALaM)
- Faculty of Agriculture, National University nationale of Laos (NUoL)
En savoir plus :
Fiche complète du projet de recherche
Site internet : M-TROPICS
Contact : emma.rochelle-newall@ird.fr
Projets de recherche en sciences sociales
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"How sustainable are Laos's Green and climate resilient cities?" (2021 – 2024)
Ce programme interroge « l’environnement » - caractéristiques de la production urbaine, gouvernance urbaine, cadre législatif - dans lequel s’inscrivent les divers projets associés aux principes de la « ville verte » et l’action des bailleurs de fonds à Vientiane (Capitale de Vientiane), à Paksé et Luang Prabang - villes de second rang - et à Vangvieng - petite ville touristique - connaissant de profondes mutations sous l’effet de mégaprojets d’infrastructures.
L’approche consiste à analyser les liens entre ces projets avec les politiques urbaines et les mégaprojets affectant les territoires urbains. Les résultats de recherche feront l’objet de publications et seront diffusés auprès des décideurs publics.
Unité de recherche de l'IRD impliquée : UMR PRODIG
Contact : Karine Peyronnie
Les laboratoires mixtes internationaux (LMI)
Un LMI est un programme de recherche co-construit et codirigé par l’IRD et ses partenaires locaux (universités et instituts de recherche) autour d’une thématique scientifique et d’une plateforme commune. Un projet de LMI a pour vocation de développer et de consolider la recherche multidisciplinaire en devenant à terme (ou en s’intégrant dans) une structure opérationnelle de recherche durable sous la responsabilité du pays partenaire. Il peut être bilatéral ou régional.
Au Laos, deux LMI régionaux sont actuellement actifs :
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LMI PRESTO - Understanding and mitigating zoonotic spillover events in declining biodiversity hot-spots in Southeast Asia
Comprendre et atténuer les spillovers zoonotiques dans les hot-spot de biodiversité en déclin en Asie du Sud-Est
Le LMI PRESTO (PRotect-dEtect-STOp) est un programme conjoint de recherche et de formation au niveau régional, porté par l’IRD, des universités et instituts de recherche de la région Sud-Est asiatique.
Ce LMI est une collaboration multidisciplinaire réunissant des experts et chercheurs de France, du Laos et de Thaïlande partageant l'objectif commun de prévenir et de combattre les maladies infectieuses émergentes dans la région du Grand Mékong. Il repose sur l’existence de plusieurs partenariats de longue date et la mise en commun des connaissances, expériences et expertise complémentaires en matière de biodiversité, de bioinformatique, d'écologie des maladies, d'épidémiologie, de biologie moléculaire, de santé publique, de sciences sociales et de virologie. Ceci facilitera le développement d'une plateforme d'intervention permettant de reconnaitre précocement et lutter contre les maladies infectieuses d’origine zoonotiques dans cette région, hot-spot reconnu pour les risques d’émergence de maladies.
Les objectifs du LMI PRESTO sont les suivants :
- Établir une plateforme de recherche durable sur les maladies émergentes à l'interface homme/animal/environnement qui aidera les partenaires régionaux à se développer et à prospérer, tout en diminuant la dépendance à l'égard du soutien financier international.
- Établir un système d'alerte au niveau local avec une approche ascendante/mixte pour mieux se préparer aux futures épidémies.
- Développer une boîte à outils de surveillance durable avec un guide de bonnes pratiques, afin d'améliorer le partage des connaissances et aider à la conception et la mise en œuvre de stratégies et de politiques de conservation de la biodiversité et de santé publique dans la sous-région du Grand Mékong.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR MIVEGEC (IRD/CNRS/Université de Montpellier)
Institution(s) académique(s) du Sud impliquée(s) dans le projet :
Laos
Université des sciences de la santé
Université nationale du Laos (NUOL)
Thaïlande
Faculté des sciences médicales associées, Université de Chiang Mai
Faculté des sciences et Faculté de médecine vétérinaire, Université de Chiang Mai
Faculté de technologie vétérinaire, Université Kasertsart
Faculté de médecine tropicale, Université Mahidol
Autres institutions participant au projet :
Laos
Laboratoire national de santé animale (NAHL)
ANOULAK (ONG française basée au Laos)
NAM THEUN 2 POWER COMPANY LIMITED (NTPC)- actionnaires laotiens, thaïlandais et français
Centre d'Infectiologie Lao-Christophe Mérieux (CILM)
Contact :
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LMI LUSES - An International joint laboratory on the impacts of rapid land use change on soil ecosystem services
Un LMI sur les effets du changement rapide d'utilisation des terres sur les services écosystémiques du sol
Le LMI LUSES est un programme conjoint de recherche et de formation au niveau régional, porté par l’IRD et des universités et instituts de recherche de la région Sud-Est asiatique.
Les projets de recherche mis en œuvre dans le cadre de LUSES sont centrés autour des problématiques liées au contexte agricole en Asie du Sud-Est, notamment de la compréhension de l’évolution des systèmes social et agricole. Basé sur les approches biophysiques et socio-économiques, LUSES vise à promouvoir les collaborations scientifiques aux niveaux régional et international, et au renforcement des capacités dans les domaines liés à l’impact du changement d’utilisation des terres sur les services écologiques du sol. Les connaissances et compétences issues de LUSES permettront de soutenir une gestion durable des agrosystèmes sans cesse en mutation de la région.
Le groupement de recherche international (GDRI)
Un GDRI est un réseau de laboratoires français et étrangers constitué entre plusieurs pays, dont au moins un pays en développement, autour d’une thématique stratégique pour la recherche sur et pour le développement durable dans une zone intertropicale. Un GDRI est doté d’un comité de coordination scientifique.
Des scientifiques partenaires laotiens participent actuellement à un GDRI :
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GDRI COMPACSOL - Identifying and alleviating soil physical degradations to optimize sustainable food production
Identifier et atténuer les dégradations physiques du sol pour optimiser la production alimentaire durable
Le sol est un écosystème indispensable à la vie terrestre et humaine puisqu’il permet directement ou indirectement la production de 98 % de nos aliments. Les sols contiennent non seulement les minéraux indispensables à la vie des plantes, mais ils stockent aussi 80 % de l’eau des pluies, grâce à une infinité de pores millimétriques et micrométriques. Ce stockage d’eau permet d’alimenter les plantes (cultivées et naturelles) et il aussi de limiter les risques d’inondations (en ralentissant les flux d’eau qui s’écoulent vers les rivières).
Mais au cours dernières décennies les techniques modernes de mise en valeurs agricoles (culture mécanisée, intrants chimiques) ont provoqué une dégradation généralisée des sols. Un récent rapport de la FAO sur l’état des sols a été sous-titré : « des systèmes au bord de la rupture ». La compaction des sols à des conséquences importantes sur la production agricole mais elle est quasi-invisible. Il s’agit, en effet, d’une diminution du volume des pores qui se déroule à des millimétriques à micrométrique qui nécessite un appareillage de laboratoire pour être mis en évidence, mais qui réduit considérablement la capacité du sol à stocker l’eau (même en cas d’irrigation) et qui aboutit à une réduction de la production agricole.
Dans ce contexte, l’IRD et ses partenaires de la région lancent en 2022 le GDRI COMPACSOL afin d’organiser un réseau de laboratoires et d’équipes de recherche qui travaillent sur la compaction des sols. Un premier objectif sera de mettre en place des procédures standardisées afin d’obtenir des résultats analytiques de qualité et fiables permettant de faire un état des lieux à l’échelle du bassin du Mékong et de mesurer au cours des 4 prochaines années l’évolution (extension géographique et intensité) de la compaction des sols. Le second objectif sera d’associer les agriculteurs à la mise au point de techniques culturales de prévention et de réhabilitation des sols par une démarche participative qui permette de profiter au mieux des savoir locaux et en même temps de diffuser des connaissances scientifiques validées sur les sols et la gestion de l’eau.
Partenaires :
Institut d'écologie et de sciences de l'environnement de Paris (IRD - UMR IEES), France
Institut de Technologie du Cambodge (ITC), Cambodge
Department of Agricultural Land Management (DALaM), Laos
Faculty of Agriculture, Khon Kaen University (KKU), Thaïlande
Soil and Fertilizers Research Institute (SFRI), Vietnam
Équipe « Échanges Eau/Sol/Plantes » - Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, Belgique
ONG ECLOSIO – Université de Liège, Belgique & Cambodge
Les unités mixtes de recherche
Pharmacochimie et biologie pour le développement
Structure et dynamique des langues
Nutrition et Alimentation des Populations aux Suds
Patrimoines locaux, environnement et globalisation
Écologie fonctionnelle et biogéochimie des sols et des agro-écosystèmes
Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographique
Mère et enfant face aux infections tropicales : pathogènes, système de santé et transition épidémiologique
Gouvernance, risques, environnement, développement
Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle
Recherches translationnelles sur le VIH et les maladies infectieuses
Géosciences environnement Toulouse
Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris
Sciences économiques et sociales de la santé et traitement de l'information médicale
Programmes de recherche en construction
Projet CIREN
Le Centre International de Recherche Environnementale de Nakaï (CIREN) est une structure de recherche scientifique en développement aux abords du barrage hydroélectrique de Nam Theun 2 au Laos. Cette nouvelle infrastructure est mise en place par la Nam Theun 2 Power Company (NTPC), l’entreprise qui gère le barrage, en étroite collaboration avec l'IRD et l'Université de Toulouse. Elle comprendra un observatoire environnemental et un centre de recherche.
L'ensemble du projet implique le personnel de NTPC ainsi que du laboratoire d’environnement aquatique (AELab) de l'EDF-CIH et de l'IRD/Université de Toulouse, l’UMR Geosciences Environnement Toulouse ainsi que le Laboratoire d'Aérologie.
Éric Deharo, Représentant de l’IRD au Laos, sera à la tête du projet CIREN.
Le projet CIREN adoptera une approche One Health, les domaines de recherches s’articuleront autour de :
- La santé environnementale
- La santé animale
- La santé humaine
Projets de recherche passés
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COCLICAN (2018-2023)
Texte riche et image
Collaborative consortium for the early detection of liver cancer
Le carcinome hépatocellulaire (CHC), principale forme de cancer primaire du foie, est la deuxième cause de mortalité liée aux tumeurs dans le monde. Le fardeau du CHC dans les pays en développement représente un défi majeur en matière de santé publique mondiale pour les décennies à venir. Sur le plan clinique, les patients atteints de CHC ont un très mauvais pronostic et un taux de mortalité élevé à cinq ans, sauf s'ils sont détectés précocement. Par conséquent, la détection précoce du CHC est un paramètre essentiel pour anticiper le déclenchement d'un processus tumoral, mais des outils de diagnostic abordables et discriminants font défaut.
COCLICAN propose d'aborder cette question en construisant un réseau collaboratif de chercheurs et de cliniciens mobilisés et déployés sur trois continents : Europe, Amérique du Sud et Asie.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR PHARMA-DEV (IRD - Université Toulouse III)
Partenaires:
- APHP : Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (France)
- CILM : Centre d’Infectiologie Lao Christophe Mérieux (Laos)
- CMMI : Centre for Microscopy and Molecular Imaging (Belgium)
- FMER : Fondation Mérieux (France)
- FPH : Faculty of Pharmacy, Ministry of Health (Laos)
- HD : Hôtel-Dieu (France)
- INEN : Instituto Nacional de Enfermedades Neoplásicas (Peru)
- IRD : Institut de Recherche pour le Dévelopemment (France)
- KUT : Kaunas University of Technology (Lithuania)
- ULB : Université Libre de Belgique (Belgium)
- UPS : Université Toulouse III Paul Sabatier (France)
En savoir plus :
Pour plus d'informations sur le projet
Contact : Eric Deharo
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EleMed (2017-2021)
Texte riche et image
Animal self-medication and human medicinal practice : from Asian elephant feeding behavior to human pharmacopeia
Objectifs :
- Etudier les interactions entre l’observation des animaux et les pratiques médicinales locales, vétérinaires ou humaines :
- Faire un inventaire qualitatif à partir des savoirs des cornacs du régime des éléphants au Laos, notamment des espèces consommées par les éléphants en réponse à un état pathologique ou physiologique particulier
- Mettre en évidence les convergences d’usages médicinaux de plantes entre éléphants (automédication animale) et humains
- Recenser les pratiques ethnovétérinaires appliquées au soin des éléphants
- Etudier les modes d’appropriation et d’intégration de pratiques animales par les humains dans leurs pratiques médicinales
- Présenter les informations collectées sous une forme exploitable par les centres d’éléphants pour une prise en charge mieux adaptée de la santé de leurs animaux.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR PHARMA-DEV (IRD - Université Toulouse III)
Partenaires :
- Faculty of Pharmacy, University of Health Sciences of Laos
- Faculty of Biology, National University of Sciences of Laos
- Elephant Conservation Center (Laos)
En savoir plus :
Pour plus d'informations sur le projet
Vidéo : "Savoirs traditionnels et médecine des éléphants au Laos" en français et en anglais
Biodiversité en comportements alimentaires des éléphants au Laos
Contact : eric.deharo@ird.fr
- Etudier les interactions entre l’observation des animaux et les pratiques médicinales locales, vétérinaires ou humaines :
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UVE - Infections virales (2013-2020)
Texte riche et image
Les infections virales (encéphalite japonaise, dengue, infections respiratoires aiguës, gastroentérites, syndrome pied-main-bouche etc..) représentent une charge considérable en santé publique au Laos et un défi considérable pour la gestion hospitalière. Les problèmes médicaux se superposent à de grandes difficultés diagnostiques et à une carence de données épidémiologiques.
La collaboration UVE - LOWMRU permet une prise en charge améliorée des patients à l'hôpital Mahosot, une progression des capacités de diagnostic et une amélioration de la connaissance épidémiologique des viroses au Laos. Le projet inclut une importante composante de formation et de publications scientifiques.
Partenaire : Lao Oxford Mahosot Hospital Wellcome Trust Research Unit (LOMWRU)
En savoir plus :
Fiche complète du sujet de recherche
Contact : Audrey Dubot-Peres
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VIH, tuberculose, paludisme (2020-2023)
Texte riche et image
Concevoir et mettre à l’essai une stratégie intégrée et fondée sur des données probantes sur le VIH, la tuberculose et le paludisme (programme pilote comprenant des messages de prévention, de dépistage et de traitement) pour les femmes, les enfants et les adolescents, dans la province de Savanakhet, Laos.
- Élaborer une stratégie fondée sur des données probantes à l’aide d’une méthodologie de recherche collaborative.
- Fournir des données qualitatives et quantitatives sur le VIH, la tuberculose et la prévention du paludisme, le dépistage et la prise en charge de la mère, les enfants et les adolescents.
- Mettre au point diverses méthodes novatrices et multidisciplinaires pour la mise en œuvre de la recherche et le partage de ses résultats afin d’influencer l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie communautaire intégrée pour les parties prenantes du VIH, de la tuberculose et du paludisme.
Unité de recherche IRD impliquée : TransVIHMI (IRD - Inserm - Université de Montpellier - Université de Yaoundé - Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Partenaires :
- Humanity inclusion (HI)
- LaoPositive Health Association (LaoPHA)
- Université des sciences de la santé au Laos (UHS)
- Institut Lao de santé publique (LAOPHI)
- Centre pour le sida (CHAS)
En savoir plus :
Fiche complète du projet de recherche
Sites internet : Valorisation de la recherche HIV au Laos, site du projet, présentation du projet
Contact : Pascale Hancart-Petitet
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ECOMORE 2 WP Climat (2018-2021)
Texte riche et image
Economic development, ecosystem modifications, and emerging infectious diseases risk evaluation
Sites d’étude : Cambodge, Laos, Vietnam, Myanmar, Philippines
Objectifs : le projet ECOMORE 2 vise à étudier l’impact des modifications des écosystèmes sur la santé des populations sous l’effet de l’activité humaine (urbanisation, intensification des techniques agricoles, utilisation des sols, mouvements des populations) et des changements climatiques.
Il est financé par l’AFD et s’inscrit dans les fortes préoccupations au niveau international et régional soulevées par la COP21.
En savoir plus :
Fiche complète du projet de recherche
Site internet : ECOMORE
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ImpPost (2019-2020)
Texte riche et image
Impact du compost sur les émissions de CO2 du sol, les caractéristiques physiques, la diversité biologique et le rendement des plantes
La matière organique du sol est essentielle à sa santé et à la nutrition humaine car elle joue un rôle dans plusieurs services écosystémiques vitaux :
- la résistance à l'érosion des sols,
- le transfert, la rétention et l’utilisation des eaux du sol,
- la fertilité du sol pour les plantes
- la biodiversité du sol.
Malgré sa diffusion mondiale, les effets du compost sur les propriétés physiques du sol et sur le rendement des plantes, ainsi que l'équilibre entre le stockage, la séquestration et la libération du carbone organique du sol (CO2) dans différentes conditions biophysiques, ne sont pas suffisamment documentés. Cette insuffisance est particulièrement vraie dans les sols tropicaux humides où l'activité biologique est pourtant la plus élevée.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR iEES-Paris (IRD - CNRS - INRAE - Sorbonne Université - Université de Paris - Université Paris-Est Créteil)
Partenaire :
- Soil Quality & Organic Farming unit, Faculty of Agriculture, Université nationale du Laos (NUoL)
- Division of Soil Science, Department of Plant and Soil Science, Faculty of Agriculture, Chiang Mai University (Thaïlande)
- Khao Cha-Ngum Royal Study Center for Land Degradation Development, Land Development Department (LDD) regional 10, Ratchaburi Province (Thaïlande)
Pour en savoir plus sur ce projet de recherche
Contact : Christian Hartmann
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PPINK (2017-2022)
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Pilot project for the irrigation of Nam Kata (PPINK)
Le Ministère de l’agriculture et des forêts du Laos a initié un projet de réhabilitation et d’extension d’un périmètre irrigué dans le district de Boualapha, province de Khammouane au Laos. Le périmètre irrigué de la Nam Kata est actuellement non fonctionnel car le seuil initialement construit dans les années 1990 et approvisionnant la zone irriguée a été emporté par une crue.
La réhabilitation devrait permettre de sécuriser la production de riz en saison humide car des épisodes de faible pluviométrie affectent souvent les rendements, et une diversification des cultures en saison sèche.
L’un des objectifs principaux des activités de recherche est d’identifier des modalités d’action collective pour la gestion d’un système irrigué dans un contexte où les données manquent et l’incertitude sur les ressources en eaux est très forte. Le projet combine analyse hydrologique in-situ et approches participatives basées sur la conception et l’utilisation de jeux sérieux comme outils de simulation et de discussion entre acteurs afin de créer les conditions nécessaires à la création de Groupes d’Usagers de l’Eau et de les appuyer dans leurs activités de gestion du futur périmètre irrigué.
Unité de recherche IRD impliquée : UMR G-eau (IRD - AgroParisTech - BRGM - CIRAD - INRAE - Montpellier SupAgro)
Partenaires :
En savoir plus :
Fiche complète du projet de recherche
Contact : Jean-Philippe Venot
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Tradition et mode de vie (2018 - 2022)
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Tradition et mode de vie : continuités et changement dans le Laos contemporain.
Ce projet porte sur l’évolution des formes d’appartenance et des phénomènes identitaires dans les campagnes et les petites villes du Laos, marquées par des transformations économiques et sociales rapides. Il s’agit tant de documenter les modes de vie en transformation que de rendre compte des dynamiques actuelles d’évolution.
Objectifs
- Présentations des populations villageoises (l’unité sociale encore la plus pertinente au Laos) ainsi des petites villes en plein développement, situé(e)s dans les zones éloignées de la capitale.
- Analyse des transformations majeures que subissent les populations de ces localités : intégration croissante des économies villageoises au marché, accroissement des villes de en raison de l’exode rural, développement du commerce et des métiers de services, etc.
- Etude de l’effet de ces transformations sur les identités, notamment ethnique et villageoise : transformation des liens sociaux, redéfinition des appartenances culturelles, nouveaux processus identitaires, difficultés de transmission culturelle dans un contexte de coupure générationnelle, etc.
Unité de recherche IRD impliquée : URM URMIS (IRD - CNRS - Université de Paris - Université Côte d'Azur)
Partenaires : Faculty of Social Sciences, National University of Laos (NUoL)
En savoir plus sur le sujet de recherche
Contact : Grégoire Schlemmer